Plus de 20 ans dans la police. Et bien plus sur les épaules.

J’ai intégré la Police Nationale en juillet 2001.

J’ai été affecté à Police Secours de nuit, puis à la Brigade Anti-Criminalité (BAC) de nuit, avant de rejoindre des services judiciaires et enfin un centre de commandement.

Mon moteur a toujours été le même : aider, intervenir là où d’autres reculent, apporter une forme de justice et de stabilité dans le chaos.

Mais au fil des années, certaines interventions ont laissé des traces.
Des scènes difficilement soutenables, des moments de violence extrême.
Des traumas qu’on ne dit pas, mais qui s’impriment en silence.

Ce qui me portait ? La fraternité. L’esprit de corps. Ce sentir utile.
Mais avec le temps, l’usure s’est installée.

La fatigue, le manque de sens, la lucidité qui vacille parfois…
J’ai tenu bon, en partie grâce à une vie personnelle solide. Mais j’ai vu trop de collègues s’effondrer à bout de souffle.

C’est là que j’ai compris une chose essentielle :
Il fallait agir en amont. Avant le point de rupture.

Je me suis donc formé.
À la préparation mentale, à la gestion du stress, à des outils concrets, rapides, applicables même au cœur de l’action.

Aujourd’hui, je mets cette double expérience — celle du terrain et celle du mental — au service de ceux qui portent l’uniforme et de celles et ceux qui vivent sous pression.
Pas pour les faire "parler".
Mais pour les aider à tenir debout.
À récupérer. À respirer. À retrouver du sens.

Parce qu’en dessous de l’uniforme, il y a un homme, une femme.
Avec une famille. Des responsabilités. Des rêves aussi.
Et qu’à chaque vacation, ils mettent tout ça en jeu.

Je veux qu’ils sachent une chose :
Je les comprends. Et je suis là pour les épauler.